Monument aux morts

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saintes

Le projet de construction d'un monument commémoratif à la mémoire des morts de la commune de Saintes a été autorisé par délibération du conseil municipal le 16 février 1921 et autorisé par décret le 2 juillet 1921.

Sous la direction Georges Baustert, architecte de la ville choisi par la commission, deux traités ont été passés. Le premier est signé entre la commune de Saintes et Émile Peyronnet, sculpteur charentais. Il s'engage à construire entièrement le monument, en pierre de Chauvigny, sur le square du Palais, représentant un génie de la victoire, associé à une gloire et à un soldat expirant. Son devis s'élève à 60 000 francs, payable en 5 fois. Cette somme est couverte par une subvention de la ville de Saintes, une subvention du souvenir français, une souscription publique, une subvention du département, le produit de diverses représentations données au profit du monument aux morts et un complément de ressources. La commission d'évaluation artistique demande plusieurs modifications exposées au conseil municipal du 16 février 1921 : " MM. Dangibaud et Mestreau ont exprimé le désir de voir modifier l'attribut du génie de la Victoire qui paraît roide et mal posé et élargir le fond qui fait écran. MM. Genevière et Soussaintjean estiment que l'infirmière qui figure dans e groupe devrait occuper une place moins importante pour que la Gloire d'un côté et le soldat expirant de l'autre soient plus en évidence. M. Chapsal se propose de transmettre ces observations à l'artiste ". Dans le traité de gré à gré, l'artiste s'engage à tenir compte de ces observations. Le premier projet n'a pas été retrouvé dans les documents d'archives consultés ; le plan et les élévations datés d'avril 1921 correspondent à la réalisation.

Le second traité est passé avec M. Tourneur, entrepreneur de travaux publics demeurant à Saintes, pour les fondations, le terrassement et l'entourage du monument, selon les plans de l'architecte Baustert. Son devis s'élève à 1914,20 francs. Cette seconde somme est inscrite au budget supplémentaire de l'exercice de 1921.

Le monument porte la date de 1922. Il est inauguré le 1er novembre 1923.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1922, porte la date

Auteurs Auteur : Peyronnet Émile

Sculpteur (Rougnac, 1872 – Angoulême, 1956). Son atelier parisien était situé au 37 de la villa Alésia (14e arrondissement).

, sculpteur (signature)
Auteur : Tourneur

Entrepreneur de travaux publics, demeurant à Saintes.

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Baustert Georges, architecte (attribution par source)

Le monument aux morts de Saintes, situé à proximité du palais de justice, square du Maréchal-Foch, est composé d'une stèle portant une femme devant laquelle se trouve un groupe sculpté figurant une infirmière penchée sur le corps d'un soldat mort au pied duquel gît son casque. Au dos est apposée une large plaque portant la liste des morts de la Première Guerre mondiale.

Sur la stèle, la femme, dont la tête est encadrée de rayons, lève les deux bras vers le ciel, tenant de la main gauche un rameau de chêne et de la droite une couronne de laurier. Pieds nus, elle est vêtue d'une longue robe.

Au dos du monument est gravée la liste des morts de la Première Guerre mondiale, liste surmontée d'un casque de soldat encadré de rameaux de chêne et de laurier.

D'après le devis, il est construit en calcaire de Chauvigny.

Le monument de 1914-1918 est encadré de deux stèles commémorant le conflit le 1939-1945.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saintes , place du Maréchal-Foch

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2014 BW Non cadastré ([à sud-ouest du palais de justice, parcelle BW 377])

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